« ON NE VEUT PAS D’UNE CITé-DORTOIR DE PLUS »: DES TOULOUSAINS REBOISENT UN TERRAIN POUR EMPêCHER UN IMMENSE PROJET DE LOGEMENTS

En musique, sur fond d’accordéon, ils ont replanté des arbres et arbustes (chênes, érables, noisetiers) dans un champ du quartier Paleficat à Toulouse (Haute-Garonne) pour protester contre un projet qu’ils jugent « archaïque » à l’heure du réchauffement climatique. Une soixantaine d’habitants et sympathisants du collectif Le Bocage Autrement ont reboisé ce samedi 18 mars ce terrain appartenant à Toulouse Métropole et voué à la construction de 13 000 logements. Une action pacifique et agricole pour dénoncer l’une des plus grandes opérations immobilières de l’agglomération dans ce bout de campagne, coincé entre L’Union et Launaguet. 50 000 m2 d’activités, de commerces et services « Depuis une quinzaine d’années, les terrains ont été rachetés, les agriculteurs expropriés pour artificialiser 120 hectares de terres où vivront plus de 15 000 habitants, soit l’équivalent de la ville de Gaillac, souligne Hervé Le Floch, porte-parole du collectif Le Bocage Autrement qui compte une quarantaine d’adhérents. Nous ne voulons pas d’une cité-dortoir de plus, nous n’avons pas été entendus durant la phase de concertation de ce projet baptisé Bocage habité. En plantant des arbres, nous recréons une zone de bocage pour préfigurer le quartier qui répond à une réelle question agricole. » Près de 200 arbres ont ainsi été plantés samedi matin, en alignement pour protéger chaque parcelle de culture entre les plantations. Les essences locales ont été privilégiées mais également des plantes méditerranéennes plus adaptées à la sécheresse et des plantes exotiques comme des acacias et des lilas. L’aménageur du projet immobilier, Oppidea, prévoit 500 000 m2 de logements construits sur les quinze à vingt prochaines années, à partir de 2025. Près de 60 000 m2 d’équipements publics doivent également voir le jour, ainsi que 50 000 m2 d’activités, de commerces et services.

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