Emmanuel Macron a estimé samedi qu’il fallait que la « pression soit claire » sur la Russie, « en lien avec les États-Unis », car elle « ne donne pas l’impression de vouloir la paix sincèrement », dans un message à l’issue d’une réunion en visioconférence organisée par Londres.
Selon le président français, la Russie « ne répond pas à la proposition des États-Unis et de l’Ukraine » en faveur d’une trêve d’un mois, « elle intensifie les combats », et le président russe Vladimir Poutine « veut tout obtenir, puis négocier ». « Si nous voulons la paix, il faut que la Russie réponde clairement et que la pression soit claire, en lien avec les États-Unis, pour obtenir ce cessez-le-feu ».
Un sommet virtuel de pays alliés de l’Ukraine s’est tenu samedi matin, à l’initiative du Premier ministre britannique Keir Starmer et « coprésidé par le Royaume-Uni et la France », selon l’Elysée.
Le président Macron a aussi remercié son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky « d’avoir eu le courage de prendre une initiative de paix » avec le président des Etats-Unis Donald Trump « et proposer un cessez-le-feu d’un mois ».
« Pour une paix durable nous devons aider l’Ukraine à résister, à avoir demain une armée solide qui défende son pays et, nous, être prêts à garantir cette paix », a encore estimé le chef de l’Etat français dans son message.
Après la réunion du 11 mars à Paris des chefs d'état-major de plus de 30 pays prêts à participer à ces garanties d’une manière ou d’une autre, « une avancée importante », « maintenant nous devons planifier et avoir les retours de chaque pays », a-t-il plaidé.
Le président français Emmanuel Macron avait déjà appelé vendredi la Russie à « accepter la proposition américano-ukrainienne d’un cessez-le-feu de 30 jours » et à « cesser » les « exactions » en Ukraine ainsi que « les déclarations dilatoires ».
Même son de cloche à 10 Downing Street. « La balle est dans le camp de la Russie », qui devra « tôt ou tard venir à la table » des négociations, a déclaré samedi le Premier ministre britannique Keir Starmer, à l’issue d’un sommet virtuel organisé avec plus d’une vingtaine de dirigeants alliés de l’Ukraine, dont la France.
Leurs responsables militaires se réuniront jeudi au Royaume-Uni pour discuter de la « phase opérationnelle » de leur plan de maintien de la paix en cas de trêve entre Kiev et Moscou après trois ans de guerre, a-t-il annoncé lors d’une conférence de presse à Downing Street.
Alors que l’Ukraine a montré qu’elle était « pour la paix » en acceptant un cessez-le-feu de 30 jours, « Poutine est celui qui essaie de retarder » les choses, a déclaré Starmer au début de la rencontre.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a désigné une équipe de négociateurs pour de possibles pourparlers de paix, selon un décret publié samedi. Le président russe « devra tôt ou tard venir à la table et s’engager dans des discussions sérieuses », a insisté Keir Starmer, alors que Moscou pose des conditions au cessez-le-feu de 30 jours proposé par les États-Unis et accepté par Kiev.
« La balle est dans le camp de la Russie » a insisté le Premier ministre britannique. Starmer a évoqué de « nouveaux engagements mis sur la table » samedi, par un groupe « plus grand » qu’il y a deux semaines. Il a insisté, comme d’autres alliés de Kiev, sur la nécessité de maintenir la pression sur Moscou.
2025-03-15T14:55:21Z