Le CAC 40 a repris sa marche en avant ce mardi. Malgré le début de la désescalade sur les tensions commerciales, la Bourse de Paris a hésité lors de son ouverture. Les marchés financiers restaient prudents vis-à-vis de la riposte chinoise, mais également sur un potentiel rattrapage alors que Wall Street s’était repris en fin de séance dernière.
Le CAC 40 a donc chuté de 0,5% avant de remonter. Après avoir oscillé autour de l’équilibre, le principal indice de la place boursière parisienne a grappillé des gains progressivement au cours de la séance. Porté par les valeurs bancaires et technologiques, le CAC 40 se rattrape et conclut la séance dans le vert.
Une tendance qui se confirme sur l’ensemble du Vieux continent (ou presque). La Bourse londonienne termine dans le rouge à cause des tensions mondiales, mais elle est surtout lestée par Vodafone, le géant britannique de la communication.
CAC 40 | + 0,74% | 7 913,12 points |
SBF 120 | + 0,66% | 5 969,31 points |
DAX | + 0,36% | 21 501,85 points |
FTSE 100 | - 0,15% | 8 570,62 points |
Nikkei | + 0,72% | 38 798,37 points |
Dow Jones* | + 0,21% | 44 514,35 points |
Nasdaq* | + 1,26% | 19 636,07 points |
*indice arrêté à la clôture des bourses européennes |
Comme la semaine dernière après l’onde de choc de DeepSeek, les marchés financiers tentent d’atténuer les effets des menaces de Donald Trump sur les droits de douane. Après des négociations avec le Canada et le Mexique, le président américain a décidé de suspendre les taxes douanières pour un mois.
En revanche, les tarifs douaniers de 10% supplémentaires pour la Chine sont bien rentrés en vigueur ce mardi. La deuxième économie mondiale a répliqué avec une augmentation des droits de douane prévue le 10 février sur 80 produits : 15% pour le charbon et le gaz, 10% pour le pétrole, les véhicules et les équipements agricoles. Pékin a également lancé une enquête anti-monopole contre Google.
Toutefois, la Chine n’a pas réagi aussi fortement qu’elle avait pu le faire lors du premier mandat de Donald Trump. Cette réponse modérée vient confirmer une forme de désescalade lors de ces premières batailles commerciales depuis le retour du milliardaire de 78 ans. Les présidents des deux pays devraient même s’entretenir dans la journée pour tenter d’infléchir leurs positions.
Le Top
Les résultats de BNP Paribas ont été bien accueillis par les investisseurs puisque le titre fait partie des valeurs en tête du CAC 40 avec une hausse de 4,24%. La banque française a publié ce mardi ses résultats annuels avec un bénéfice net de 11,68% (+4,1%) et un produit net bancaire (PNB), équivalent du chiffre d’affaires pour les banques, de 48,83 milliards d’euros (+4,1%).
Porté par les résultats de la banque de financement et d’investissement, le groupe devrait prochainement finaliser l’acquisition de la filiale de gestion d’actifs de son compatriote Axa, pour 5,4 milliards d’euros : «J’anticipe une forte accélération portée par la mise en œuvre des croissances externes avec le projet AXA IM11, ainsi que les développements dans le Wealth Management et l’Assurance Vie», assure Jean-Laurent Bonnafé, directeur général dans un communiqué.
Dans ce contexte, BNP Paribas confirme ses objectifs jusqu’en 2026 avec une hausse de 7% de ses revenus par rapport à l’exercice 2024. La société bancaire a également annoncé un acompte semestriel sur dividende pour sa distribution des bénéfices aux actionnaires.
Le Flop
Les spiritueux poursuivent leur chute ce mardi. Déjà pénalisé la veille par les négociations autour des taxes douanières américaines, Rémy Cointreau (- 2,45%) et Pernod Ricard (- 1,67%) terminent cette séance avec les plus importantes baisses du SBF 120. Les deux groupes français souffrent des résultats décevants du numéro un mondial du secteur, Diageo.
En effet, le fabricant britannique de spiritueux a publié un bénéfice net en recul de 12% pour le premier semestre de l’exercice 2024/2025. Le groupe, qui détient des marques comme Guinness ou Johnnie Walker, a surtout renoncé à ses prévisions de ventes à cause des menaces de Donald Trump sur les droits de douane. La société devrait fournir «plus régulièrement des prévisions à court terme» tout en oubliant désormais ses objectifs à moyen terme.
Pour les sociétés françaises, cette nouvelle menace est fortement pénalisante après une augmentation des droits de douane chinoises. Si la Chine reste le premier marché pour les alcooliers, les États-Unis sont juste derrière. Ces nouvelles menaces américaines pourraient notamment impacter Rémy Cointreau, qui génère 30% de ses ventes de cognac chez la première économie mondiale.
La séance de mercredi comptera une nouvelle fois de nombreuses publications d’entreprises. En France, les investisseurs suivront les chiffres de TotalEnergies et du Crédit Agricole. Dans le reste du monde, les marchés seront attentifs à Disney et Ford aux États-Unis, Toyota au Japon ainsi que Novo Nordisk et Vestas au Danemark. Du côté des statistiques macroéconomiques, il faudra suivre Outre-Atlantique les chiffres de créations d’emplois dans le secteur privé pour le mois de janvier.
Publicis a publié ce mardi ses résultats annuels pour un exercice 2024 «historique». Le groupe de communication a enregistré un chiffre d’affaires de 3,85 milliards d’euros, soit une croissance de 8,9% sur un an. Un bilan qui dépasse largement le consensus des analystes. La société française est également confiante pour 2025. Retrouvez le conseil sur l’action Publicis.
Amundi a annoncé des encours historiques à 2.240 milliards d’euros, soit une augmentation de 10% sur un an. Toutefois, les marchés financiers peinent à reconnaître les signaux positifs du géant européen de la gestion d’actifs. Le groupe enregistre un bénéfice net en progressions de 12% (1,305 milliard d’euros). Retrouvez le conseil sur l’action Amundi.
2025-02-04T17:02:33Z