Année record pour le premier fabricant de jouets du monde, Lego. L'entreprise danoise a vu ses ventes augmenter de 13% en 2024. Alors que les célèbres briques sont exportées aux Etats-Unis via le Mexique, son PDG Niels Christiansen dit ne pas être inquiet face aux menaces commerciales de Donald Trump.
Niels Christiansen est le patron du fabricant de jouets Lego et le succès du géant danois des briques lui offre presque le luxe de l’arrogance. Alors que les acteurs de l’économie mondiale sont suspendus aux décisions de Donald Trump, "cela ne m’empêche pas de dormir la nuit", affirme-t-il. Pourtant, c’est bien depuis une usine au Mexique que les jouets s’importent aux États-Unis. Une usine est en construction aux Etats-Unis, qui devrait être opérationnelle en 2027.
Là-bas, les magasins de jouets ferment mais Marvel, Star Wars et autres franchises américaines se ruent pour des partenariats avec Lego. Alors le patron danois se veut serein: "Aux États-Unis, nous avons gagné plus de place en rayon dans les magasins. Nous pouvons nous permettre de prendre quelques années pour ramener la Chine à la croissance". Presque snob !
Parce qu’il faut le dire, la marque Lego se porte très bien. La petite brique devenue très grande. Dix milliards d’euros de chiffre d’affaires l’an dernier, un chiffre en hausse. En hausse constante, en réalité, depuis l’arrivée de Niels Christiansen. Le chiffre d'affaires en 2024 a atteint un record, avec près de 10 milliards d'euros donc tandis que les ventes ont augmenté de 13% et que le bénéfice net de Lego a progressé de 5%, à 1,8 milliard d'euros.
Niels Christiansen qui ravit la famille du fondateur de la marque, nommé PDG du groupe depuis 2017. Un homme qui joue, c’est peut-être ça le secret. Encore aujourd’hui, il assemble des Lego. Il se rêvait pilote, mais était trop grand. Alors, il sera ingénieur : il veut créer, développer et ne veut surtout pas du monde des affaires. Finalement, il réussit à mêler tout ça: un job de grand patron d’une entreprise familiale danoise. Et des jouets à volonté à la maison. On retrouve chez lui des Lego Harry Potter ou la mythique Porsche 911. Ça fait plus patron.
Lego et son PDG ont su tirer profit de la période Covid. Niels Christiansen transforme alors le site internet de la marque en plateforme pour enfants. Les salariés eux-mêmes publient leurs constructions en ligne. Et si le patron développe l’offre numérique, c’est qu’il a compris son marché.
Ses concurrents ne sont plus Mattel et Hasbro, les grands fabricants de jouets, mais l’industrie du jeu vidéo. Alors, il croise les univers : Mario, Fortnite... Vous en avez peut-être à la maison, pour vos enfants ou pour vous.
Parce que les adultes jouent aussi. C’est le grand succès de Niels Christiansen. Lego n’est plus seulement synonyme de douleur atroce au pied des parents qui marchent dans la chambre des petits. Les enfants s’amusent, et leurs parents jouent encore. Il n’y a qu’à voir le succès des gammes supérieures de Lego.
On a parlé du set Notre-Dame de Paris à 230 euros mais le Titanic vaut, lui, 680 euros, la Tour Eiffel 630 et une Lamborghini 450 euros. Sans parler des Lego de décoration ou même de fausses plantes à monter soi-même!
2025-03-12T15:01:26Z